Frank Stanton, un entrepreneur à l’origine de la cassette audio PlayTape sortie en 1966, imagine pour la première fois le concept d’une cassette vidéo. Après quelques années à travailler sur ce projet, il parvient à lancer la Cartrivision en 1972., fruit d’un partenariat entre Cartridge Television Inc., sa société, et Avco Corp., une entreprise spécialisée dans l’armement qui espère diversifier ses activités avec succès.
La Cartrivision est basée sur un système de location, à l’instar des vidéoclubs qui ont proliféré à partir du début des années 1980. Mais il est aussi possible d’acheter des cassettes vierges pour sauvegarder des films à la télé ou encore des souvenirs grâce à une caméra. De plus, le catalogue de films s’élève à plus de huit-cents longs et courts-métrages.
Mais voilà, à l’approche des fêtes de fin d’année 1972, la plupart des bandes disponibles dans le commerce se sont mis à moisir à cause d’un excès d’humidité dans un entrepôt où elles étaient stockées en attendant leur livraison. Malgré une réaction immédiate de la part des auteurs de la Cartrivision, le public ne suit pas de toute façon. En cause, les difficultés d’approvisionnement des cassettes des vendeurs, le coût très élevé du matériel et l’ergonomie discutable des machines. Ainsi, à l’été 1973, Avco arrête les frais et Cartridge Television est alors contraint de tout abandonner, faute de moyens financiers.