Atari, Mattel et Coleco se livrent une guerre impitoyable afin de dominer le marché lucratif des consoles au début des années 1980. La ColecoVision du troisième est la machine la plus puissante technologiquement du moment, mais face à la concurrence émergente des micro-ordinateurs, Coleco veut prolonger sa vie grâce à une extension baptisée « Adam ».
Adam, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un module se branchant sur le côté de la console de jeu et qui permet d’utiliser la Colecovision comme un ordinateur. Il est composé d’une imprimante marguerite, d’un clavier et d’une unité centrale comprenant deux lecteurs cassettes. À noter que l’imprimante sert d’alimentation de tout le système, ce qui est particulièrement étrange. En revanche, son clavier est un des seuls, à l’époque, à pouvoir basculer du QWERTY à l’AZERTY, une véritable innovation !
C’est bien sympa tout ça, mais l’Adam a plusieurs inconvénients qui ont provoqué sa chute rapide. D’abord, la configuration de l’Adam a besoin d’un grand espace, ça ne rentrera pas partout, et en plus ça pèse très lourd ! Ajoutons aussi le fait qu’aucune cassette (ni clé USB aujourd’hui peut-être) ne doit se trouver à proximité de l’unité centrale et de l’imprimante à cause des champs magnétiques qui peuvent endommager les données. Et de même, aucune cassette ne doit se trouver dans le lecteur au moment de démarrer la machine car, paraît-il, elle pourrait littéralement exploser. Même s’il y a des défauts, l’Adam n’aurait de toute façon pas pu survivre au krach du jeu vidéo en 1983-84 qui a provoqué son abandon prématuré quelques mois plus tard.