En 1979, la VHS et le Betamax raflent tout sur leur passage depuis plus de deux ans. C’est alors que Grundig a l’idée de récupérer la technologie de la cassette VCR de Philips, un de ses partenaires privilégiés, en en améliorant quelques spécificités techniques pour la rendre technologiquement plus attractive. C’est la naissance de la cassette SVR ou Super Video Recording. Et est-elle super au fait ?
Certes, la SVR fait mieux que la VCR, mais pas mieux que la VHS et encore moins le Betamax. C’est déjà un point faible. Mais en plus, les magnétoscopes SVR sont d’une complexité inutile, avec des modifications linguistiques par rapport aux lecteurs VCR qui ne rendent pas la tâche facile aux consommateurs possédant des magnétoscopes d’autres standards.
La cerise sur le gâteau, c’est qu’en parallèle de la sortie de la SVR, Grundig développait toujours avec Philips un autre format cassette, le Vidéo 2000, beaucoup plus performant. Et ce dernier est sorti quelques mois seulement après la SVR. En raison de cette situation pour le moins chaotique, la SVR a été délaissé par tout le monde, y compris Grundig qui s’est vite concentré sur le Vidéo 2000 après avoir compris que la SVR était obsolète avant même sa sortie. Une cassette victime d’une mauvaise stratégie.